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Implantation et direction d'une maison de refuge à Alençon : Correspondance de l'abbé Lindet, de la mère supérieure de la Congrégation des Sœur Marie Joseph du Dorat (1854-1857), de l'évêque de Sée, de l'évêque de Limoges, du Ministère de l'Intérieur

6NUM/1650-6NUM/1712 , 22 mai 1852-27 juillet 1857  

6NUM1668, LETTRE ET PAPIERS CONCERNANT LE COMMENCEMENT DU REFUGE D'ALENÇON CONSERVÉ COMME SOUVENIRS MAIS NON COMME AFFAIRES 

6NUM1709-6NUM1712, lettre de l'abbé Lindet à la Révérende Mère Supérieure de la Congrégation de Marie Joseph du Dorat (22 mai 1854)

Ma révérende mère,

Je vous supplie de vouloir bien accorder à notre ville la faveur que vous avez faite à plusieurs autres, celle de nous donner des sœurs pour la Direction d'une maison de refuge. Depuis longtemps, je désirais un établissement de ce genre ; mais des circonstances aussi favorables que celles qui se produisent aujourd'hui ne s'étaient pas présentées. Il y a je crois possibilité d'acheter maintenant une maison suffisamment grande, en bon air, pouvant recevoir encore des accroissements, avec un vaste jardin, le tout d'une superficie d'environ un hectare. J'ai dû avant tout consulter monseigneur l'évêque de Sées, qui vient de m'assurer de son haute approbation et de me promettre son concours auprès du conseil général et du gouvernement.

Sa grandeur m'autorise à dire aux personnes qui pourraient me venir en aide, qu'elle recommande spécialement cette œuvre à leur générosité. Tout porte à croire que cet établissement sera bien vu de toute la ville et la nécessité est sentie.

Je suis forcé de prendre une parti à ce sujet sous huit à dix jours parce que la maison qu'il s'agit d'acquérir est convoité par d'autres personnes. Je ne pouvais cependant vous en parler plus tôt, parce que j'ignorais qu'elle fut à vendre et depuis que je l'ai  su et que je l'ai visitée (sans faire part  de mon projet). Je n'ai pris que le temps de m'assurer de l'agrément et du concours de sa Grandeur, avant de vous écrire.

Ma résolution bien arrêtée, ma révérende mère est de n'engager en rien votre responsabilité dans les frais d'acquisition et de premier établissement je prends tout sur mon compte et après m'être assuré de l'acquisition et de la jouissance de la maison sur compromis, l'acte serait passé dans le nom de votre congrégation qui n'aurait aucun frais à supporter. On pourrait commencer dans un an de la Saint Jean prochaine (24 juin) paut-être dans six mois, ou même plus tôt si des circonstances extrêmement favorables le permettaient.

Voilà ma révérende mère, le projet que j'ai l'honneur de vous soumettre et je vous conjure d'accueillir avec bienveillance. Il ne s'agirait d'abord que de deux ou trois sœurs pour fonder cet établissement ; Et si Dieu daigne le bénir, comme monseigneur vient de le bénir dans ma personne prosternée à ses pieds ou pourrait plus tard y amener une maison d'éducation correctionnelle pour les jeunes détenues jusqu'à leur âge de majorité, et le gouvernement se montre disposé à favoriser ces vues d'amélioration sociale par le concours des maisons religieuses, une maison de ce genre vient de s'ouvrir pour les garçons dans notre département. Elle est sous la direction des frères de la Grande Trappe près de Mortagne.

Vous le voyez, ma révérende mère, je suis obligé de solliciter votre réponse dans le plus court délai. La lenteur me poserait à manquer une bonne occasion qui pourrait ne pas se représenter. Je prie Dieu, la très Sainte Vierge Marie, le glorieux Saint Joseph, les anges gardiens de tant d'âmes à sauver, d'aplanir toutes les difficultés, de vous inspirer la volonté de nous venir en aide par le don de quelques sœurs.

Veuillez agréer l'hommage du profond respect et de la déférence toute  avec lesquels je suis.

Ma Révérende mère, votre très humble et obéissant serviteur.

Lindet Aumônier des prisons.

 

6NUM1693-6NUM1696, lettre de l'abbé Lindet à la Révérende Mère Supérieure de la Congrégation de Marie Joseph du Dorat (1ER octobre 1854)

Ma Révérende Mère,

D'après le vœu de Monseigneur l'évêque de Sées, j'ai rédigé le programme ou annonce de l'œuvre du refuge à fonder à Alençon. Avec le but de l'œuvre et son importance morale . J'indique la congrégation religieuse qui a bien voulu accepter la direction de l'établissement. Monseigneur à qui j'ai omis ce programme  l'a approuvé dans son entier, il était prêt à y mettre son approbation écrite et m'en autoriser l'impression et la diffusion au donateur du diocèse, quand il sut la pensée qu'il fallait préalablement soumettre le tout à monsieur le préfet, le magistrat voit d'un très bon œil, du moins nous le pensons, notre projet et d'en expliqué avec monseigneur.Je viens même d'apprendre qu'il en a parlé avec  encore deux commissions du conseil général. Après plus de deux mois d'attente j'ai reçu de monsieur le Préfet une instruction relative aux formalités qu'il entend être remplis avant qu'il puisse devoir faire à l'affaire et autoriser l'impression du programme et la quête qui doit la suivre. Il demande

1° l'état des personnes qui doivent composer l'établissement

2° que le conseil d'administration de l'ordre de Marie Joseph prévoit une délibération tendant à obtenir l'autorisation de fonder à Alençon une de ses succursales ;

3° que les soeurs qui ser