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À la suite de la décision municipale de remplacer le monument aux morts de la place du Général-de-Gaulle, déclaré sinistré à 100 %, la Ville d'Alençon lança en 1952 un concours à deux degrés pour l'édification d'un nouveau monument commémoratif.
Le jury, composé de quinze membres désignés par le conseil municipal et de neuf membres du Syndicat national des sculpteurs-statuaires, examina tout d'abord vingt-cinq projets présentés sous forme de dessins perspectifs, le 6 décembre 1952 à Paris. Quatre d'entre eux furent retenus et leurs auteurs invités à réaliser une maquette en plâtre, à l'échelle du dixième, intégrant également l'aménagement du rond-point central de la place du Général-de-Gaulle. Ces maquettes furent exposées à la Maison d'Ozée.
Le 15 mars 1953, le jury se réunit à l'Hôtel de Ville d'Alençon afin d'examiner les quatre projets finalistes. Deux propositions retinrent particulièrement son attention : celle du sculpteur René Letourneur, assisté de l'architecte M. Hourlier, et celle du sculpteur M. Barbier.
Au cours de cette même séance, le jury se prononça également sur le projet de monument à élever à la mémoire du général Leclerc et des anciens de la 2e Division Blindée, à proximité de l'ancien poste de commandement du général, rue du Pont-Neuf.
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Projet de Monument aux morts (concours second degré)
Auteur : Sculpteur Émile Morlaix
Contexte
À la suite des deux conflits mondiaux, la ville d'Alençon organise un concours pour l'érection de monuments commémoratifs. Le projet présenté par le sculpteur Morlaix s'inscrit dans cette démarche de mémoire collective, où l'esthétique monumentale se met au service du souvenir et de l'hommage rendu aux disparus.
Description générale
L'œuvre imaginée par Morlaix adopte une composition tripartite, dominée par trois obélisques dressés sur des socles distincts. Ces éléments verticaux portent des figures symboliques incarnant les deux guerres mondiales, traduisant l'idée de souffrance, de sacrifice, mais aussi de continuité entre les générations de combattants.
Les trois socles sont posés sur une plateforme légèrement inclinée, sur laquelle sont gravés environ 700 noms de soldats morts pour la France. L'agencement des noms correspond à la disposition des statues, renforçant le lien entre l'individu et la symbolique collective.
L'ensemble s'organise autour d'un bassin circulaire, élément de calme et de recueillement, dont le centre est occupé par une fontaine à trois jets, rappelant la tripartition du monument et symbolisant le jaillissement de la vie et de la mémoire.
Matériaux
Le choix des matériaux participe à la monumentalité et à la pérennité de l'œuvre :
Granit du pays, matériau noble et résistant, employé pour la pyramide et les obélisques, affirmant l'ancrage régional.
Pierre demi-dure de type Pouillenais, appréciée pour ses qualités de taille.
Bronze, réservé aux statues, garantissant finesse des détails et durabilité.
Pierre d'Euville, pierre calcaire de Meuse, largement utilisée dans la statuaire commémorative.
Béton armé, utilisé pour les fondations, témoignant de l'intégration des techniques modernes.
Analyse symbolique
La combinaison de la verticalité des obélisques, de la circularité du bassin et du dynamisme de l'eau traduit une volonté de concilier mémoire funéraire et élan vital. Les obélisques, traditionnellement associés au souvenir et à l'éternité, se dressent comme des phares au-dessus des noms des disparus, tandis que la fontaine apporte une dimension de régénération et d'espérance.
Valeur patrimoniale
Bien que conçu dans le cadre d'un concours et peut-être non réalisé, ce projet illustre la richesse de la réflexion commémorative de l'entre-deux-guerres et de l'après-Seconde Guerre mondiale. Il témoigne également du rôle des sculpteurs régionaux, tels que Morlaix, dans l'élaboration de formes monumentales où se conjuguent traditions mémorielles, symbolique nationale et identité locale.
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